L’affaire Bárcenas ? Mariano Rajoy ne connaît pas. Ou du moins il n’en parle pas. « Je n’ai pas d’élément nouveau à apporter », c’est ce que le Premier Ministre espagnol a répondu aux questions de l’opposition, lors de la dernière session de questions au Gouvernement.
L’affaire Bárcenas est le dernier scandale de corruption en date, parmi la litanie d’affaires qui gangrènent la vie politique espagnole. Cette fois-ci, c’est le sommet de l’Etat qui semble concerné…
L’affaire démarre en janvier 2013, quand El Mundo dévoile un vaste système de corruption au sein du Parti Populaire, organisé alors par son ancien trésorier, Luis Bárcenas. Du très classique au final (des entreprises du BTP versent des commissions au PP, contre l’obtention garantie de marchés publics), sauf que cette fois-ci l’entreprise s’est faîte à grande échelle : de très nombreux cadres du PP en ont bénéficié, pendant vingt ans !
L’affaire prend une autre tournure fin janvier 2013, quand El País affirme que Mariano Rajoy faisait partie des bénéficiaires du système Bárcenas. Le journal produit des documents où il apparaît que le Premier Ministre aurait touché 25.000€ par an, entre 1997 et 2008.
A l’été 2013, Mariano Rajoy est mis en difficulté par des SMS qu’il a échangés avec Luis Bárcenas. Il est alors tenu de s’expliquer devant le Congreso, mais continue de nier toute implication dans l’affaire.
Voilà qui alimente en tous cas la méfiance grandissante de l’opinion espagnole envers une classe politique régulièrement accusée de corruption. « Ils ne nous représentent pas » est un des slogans du mouvement 15M, c’est aussi le titre d’une séquence de NO ES UNA CRISIS consacrée à la déliquescence de la scène politique espagnole.
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